Les hippodromes français perpétuent une longue tradition, qui a probablement connu son âge d’or au XIXe siècle mais qui continue à passionner de nombreux turfistes à travers l’hexagone.
Certains se réunissent au PMU. D’autres préfèrent parier en quelques clics depuis leur ordinateur, ou en faisant défiler l’écran d’un smartphone. Et puis il y a ceux qui, fidèles aux traditions, préfèrent se plonger directement dans le cœur de l’action, pour parier sur place.
C’est cet aspect du pari hippique qui va nous intéresser aujourd’hui. Nous allons couvrir tout le spectre de cette pratique : les raisons, les modalités, les avantages…
Voici tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur ces moments que les parieurs peuvent passer au plus proche des jockeys et de leurs montures !
Sommaire
Parier sur les chevaux en réel : pourquoi ?
À l’heure où il est si simple de paramétrer ses tentatives depuis chez soi, et sachant que les courses hippiques sont retranscrites à la télévision (ou grâce à des équivalents en ligne), on pourrait se demander pour quelles raisons certaines personnes font encore le déplacement.
Nous avons justement réuni quelques arguments, inspirés de ce que décrivent les turfistes dans l’âme, ceux qui continuent à visiter très régulièrement leur hippodrome favori… voire à sillonner la France pour compléter l’expérience !
- Tout d’abord, lorsqu’on est chez soi et même dans un bar PMU, l’ambiance n’est pas la même. Parier sur les chevaux « en réel » permet d’assister directement à la course, depuis les gradins ou le restaurant du complexe, à la différence de parier sur le turf en ligne. On peut sentir les vibrations de la foule, s’époumonner face aux succès ou aux mésaventures des compétiteurs.
Émile Zola a, par ailleurs, très bien retranscrit cette fièvre endémique (mais sans danger pour la santé – à moins de devenir dépendant au jeu) qui traverse les tribunes et les rangées de sièges, cette frénésie qui, selon les courses, peut vraiment créer une atmosphère unique.
Bien sûr, ce n’est pas toujours aussi animé ; cela dépend notamment des enjeux… et du public, tout simplement. Mais ce qui est sûr, c’est que pour vivre la compétition dans ce qu’elle a de plus authentique, rien ne vaut une escapade sur place. - Certains y voient aussi l’occasion de se détendre, de passer un moment différent, en famille ou entre amis. La plupart des organisateurs proposent des activités ou des visites qui s’ajoutent à l’intérêt initial des lieux.
Ainsi, il arrive qu’un hippodrome soit investi comme lieu de spectacle lorsque les montures ne galopent pas ; il peut s’agir de pyrotechnie, de représentations en lien avec l’équitation…
Les lieux dédiés aux sports hippiques les plus célèbres sont généralement ceux qui se sont diversifiés en devenant des lieux de loisirs, et non seulement des « zones de paris » uniquement dédiées au tiercé et à ses déclinaisons. Voir notre dictionnaire du turfiste si vous ne savez pas ce qu’est un tiercé. - C’est également un lieu de sociabilisation : on peut y rencontrer d’autres turfistes, échanger sur les pronostics, se donner des conseils…
- Pour finir, les familles apprécient la dimension « pédagogique » qui anime certains de ces complexes : il est souvent possible de visiter les écuries, de rencontrer les professionnels du domaine (palefreniers, jockeys, le maréchal ferrant…) et de découvrir l’envers du décor.
Cela dit, bien sûr, certains viennent avant tout pour les paris. Pour le jeu. Pour tenter de gagner quelques euros grâce à un bon sens de l’anticipation.
Voici ce qu’il est important de savoir à propos du turf en réel.
Les paris hippiques à l’hippodrome : quelques conseils
Avant toute chose, il est important de noter que les modalités sont susceptibles de changer selon les pratiques locales, les disponibilités, les événements…
Mais voici quelques conseils sur les paris « en live », dans le sens brut du terme, là où tout se passe !
1. Préparez votre venue
Non, nous ne parlons pas de l’argent à prévoir pour le parcmètre ou des habits à porter selon la météo… nous n’irons pas aussi loin dans nos recommandations 😉
En revanche, il est intéressant de planifier le temps que vous passerez sur place, le nombre de courses auxquelles vous souhaitez assister…
Et surtout, le budget que vous souhaitez mobiliser.
Tout cela passe par une bonne connaissance des courses hippiques prévues.
2. N’hésitez pas à vous renseigner sur les événements
En effet, de très nombreuses courses sont organisées au fil de l’année, et il sera impossible de toutes les suivre en direct !
Nous vous conseillons donc de prioriser celles…
- Qui ont un prestige particulier, parce que l’ambiance sera en principe plus intéressante (on pense par exemple au grand prix local, aux compétitions nationales…).
- Qui comptent des chevaux et des jockeys que vous connaissez, en admettant que vous ayez déjà de bonnes notions dans le domaine du turf.
- Qui ont l’air intéressantes par rapport à votre profil de joueur et vos attentes (gains, possibilités de retournements, prévisions…).
BON À SAVOIR
Vous l’aurez compris : il est recommandé d’établir une certaine stratégie. Cela ne garantit jamais les bénéfices, mais cela rend votre démarche plus sérieuse, et davantage susceptible de vous mener au succès.
3. Prenez la température sur place
Au cœur des hippodromes, il existe ce qu’on appelle dans le jargon un « rond de présentation ». C’est là que les turfistes et autres curieux peuvent découvrir les montures en compétition, leurs caractéristiques, les pronostics…
Bien sûr, certains ont déjà tout en tête avant même de poser les pieds sur place. Mais pour les néophytes, ou ceux qui sont moins avancés dans leur pratique, c’est un moment crucial.
N’hésitez d’ailleurs pas à échanger avec les autres visiteurs : c’est aussi ça, la force d’une expérience à l’hippodrome !
À ce stade, en principe, vous êtes prêt(e) pour engager vos mises.
Turf : comment miser en réel ?
Ne vous y trompez pas : la technologie n’a manqué aucune cible, et il est donc possible d’utiliser des interfaces numériques pour parier, y compris à l’hippodrome.
1. Les bornes automatiques
En effet, les espaces de compétition hippique accueillant le public mettent à disposition des bornes automatiques, qui servent à désengorger les guichets « classiques » pendant les périodes d’affluence, notamment.
Certains complexes particulièrement modernes en contiennent un grand nombre, souvent à l’abri, dans la partie couverte des lieux.
Le principe est en réalité analogue à celui d’un ticket de PMU traditionnel : il s’agit de remplir les différentes cases pour engager ses paris en simple, en trio, dans le cadre du tiercé, ou du quinté… le tout grâce à la machine, qui enregistre directement vos choix après validation.
La quittance que vous obtiendrez en retour sera votre sésame en cas de gain – et il s’agira alors de se présenter au guichet pour récupérer la somme correspondante.
2. Les guichets
Ceux qui préfèrent une approche plus humaine peuvent s’adresser directement à un guichetier. On ne vous fera pas l’offense de répéter ce qui a été déjà expliqué ci-dessus, car la démarche est identique. Cela dit, c’est ce qui se rapproche le plus du turf à l’ancienne, et c’est ce qui conquiert le cœur des plus nostalgiques !
Attention : même si les bornes électroniques servent à limiter l’attente aux guichets, les deux peuvent se retrouver pris d’assaut lors des grands prix.
Dans ce cas-là, vous opterez peut-être pour la troisième solution…
3. Parier depuis son smartphone, ou en amont chez son buraliste
Oui, les paris hippiques sur téléphones semblent davantage réservés à ceux qui, justement, préfèrent rester à la maison.
Mais en réalité, ils offrent la possibilité de parier avant ou pendant les courses sans qu’il soit nécessaire d’affronter les rassemblements massifs aux comptoirs physiques !
Car finalement, l’intérêt principal, c’est d’assister à la course directement, n’est-ce pas ? Le reste n’est qu’une question de modalité.
4. Parier dans les gradins
Les bookmakers passant dans les gradins pour récupérer les mises se font vraiment rares, particulièrement pour des raisons pratiques. Mais selon les événements, il arrive qu’un(e) employé(e) jouent encore ce rôle.
Le turf sur place : de quoi se laisser emporter !
À condition de rester raisonnable quant aux paris, évidemment, le turf classique, celui des clameurs et des sabots qui claquent à quelques mètres, s’avère une expérience grisante, bien plus authentique que le pari au kiosque ou depuis son lit avec une application !
Si, évidemment, prendre la route de l’hippodrome n’est pas toujours possible, il serait dommage pour un turfiste de ne pas s’y essayer au moins une fois.
Sur place, on peut parier sur les chevaux via une gamme généreuse de modalités : bornes électroniques, guichets traditionnels, et parfois mises dans les gradins… le tout en profitant d’une atmosphère particulière, souvent électrique et galvanisée par les rebondissements typiques des compétitions hippiques !
Alors que vous soyez simplement piqué(e) de curiosité ou véritablement passionné(e) par le turf, n’hésitez pas à choisir une destination parmi les très nombreux complexes français. Car oui, comme nous le disons en guise d’introduction, ces lieux tout particuliers font partie intégrante du paysage national.
Êtes-vous prêt(e) pour un jour aux courses ?